Hémisphères · Podcast

Hémisphères · Podcast

Le carrefour des explorateur·ice·s de l'imaginaire

Olbius et Karel

Hémisphères est une émission mensuelle d'exploration de l'imaginaire créée et animée par Karel et Olbius. Chaque épisode est articulé autour d'une œuvre issue d'un médium visuel (cinéma, jeu vidéo, bande dessinée, série). Dans une perspective de découverte mutuelle, nous cherchons à saisir les résonances symboliques, culturelles, historiques et philosophiques des œuvres choisies.

En cours de lecture

APOCALYPTO · Une course pour l'Histoire

Bienvenue dans Hémisphères, le carrefour des explorateur·ice·s de l'Imaginaire !

Amérique centrale, époque indéterminée. Le jeune Patte-de-Jaguar mène une vie de chasseur-cueilleur au sein de son village forestier, entre chasse au sanglier et railleries au jour le jour. Mais ce quotidien paisible tourne court quand de terrifiants guerriers originaires d'une ville voisine surgissent des fourrés. Ils mettent le village à feu et à sang, violent les femmes et kidnappent les hommes. Après être parvenu à cacher sa femme enceinte et son jeune fils au fond d'un puits, Patte-de-Jaguar s'effondre sous les coups et doit suivre le troupeau des capturés. Réussira-t-il à conjurer cette marche vers la mort pour regagner sa famille ?

"Ces gens dans la forêt... Qu'as-tu vu dans leurs yeux ?"

Après la consécration de Braveheart et le triomphe polémique de La Passion du Christ, le sulfureux Mel Gibson amorce avec Apocalypto une descente aux enfers. Partant d'une intuition esthétique, "faire un film de course-poursuite à pied", le cinéaste et acteur met en image les contradictions internes d'une civilisation Maya en déshérence. En résulte un film de survie éprouvant, dont l'ultraviolence controversée semble avoir occulté le sens profond du parcours de Patte-de-Jaguar... Mel Gibson a-t-il voulu, en bon catholique intégriste, illustrer la sauvagerie des autochtones qui ne demandaient qu'à être sauvés de leur enfer par la théologie du Vieux Continent ? Ou bien illustre-t-il au contraire la machine de perversion tragique qui accompagne toute civilisation dite "développée" dans son rapport au vivant, aux richesses, au sacré et à la violence dite légitime ?

Disclaimer – Nous avons parfaitement conscience que Mel Gibson est un personnage public éminemment contestable. Jamais dans cet épisode il ne sera question d'occulter ses déclarations homophobes, ses saillies antisémites, son comportement destructeur pour lui-même et pour son entourage. C'est pourquoi nous lui consacrons une introduction plus détaillée que d'habitude. Non pas pour excuser ce qui a pu être dit ou fait, mais pour remettre en perspective le vécu de ce cinéaste afin d'éclairer notre lecture de l'œuvre. À l'aune de ce que nous aurons pu dire dans l'épisode, il vous appartiendra de déterminer si l'œuvre de Mel Gibson, dans toute sa richesse et sa complexité, a vocation à survivre à son auteur.


Créé et animé par @pierrolbius et @Kirabochips
Vous pouvez nous suivre sur :

Pour aller plus loin et échanger avec nous, rejoignez notre vaisseau sur Discord ! => https://discord.gg/f8afTvBSgp


Sources et bibliographie

x

Nos recommandations :

  • Olbius : Elden Ring: Nightreign (FromSoftware, 2025)
  • Karel : Primal (Genndy Tartakovsky, 2019) // Watership Down (James Sturm & Joe Sutphin d'après Richard Adams) // vidéo de CHROMA consacrée à Signes de M. Night Shyamalan

Musiques utilisées :

  • Flashygoodness - Title Theme (Bean Dreams) | Lien Bandcamp : https://urlz.fr/i6m7
  • Taylor Ambrosio Wood - Adventure for Percussion Quartet (TESSERACT: An Acoustic FEZ Album) | Label Materia Collective https://urlz.fr/i6ma
En cours de lecture

CHANTS OF SENNAAR · Remonter le verbe

Bienvenue dans Hémisphères, le carrefour des explorateur·ice·s de l'Imaginaire !

Dans une grotte aux reflets dorés, un individu encapuchonné s'extirpe d'un sarcophage mystérieux. Dépourvu de parole, il se fraye un chemin dans ce qui s'apparente à des égouts, jusqu'à rencontrer un badaud en toge. Mais ce dernier s'adresse à lui dans une langue a priori indéchiffrable... Pouvant compter sur son carnet où il consigne ses observations et déductions, l'individu parvient néanmoins à le comprendre et gagne la surface. Stupéfaction : cette grotte n'était en fait que le sous-sol d'une gigantesque Tour trônant sur le désert ! Quelle est la raison de sa présence ici ? Pourquoi les habitants de cette Tour parlent-ils tous des langues différentes ? La réponse se trouverait-elle au sommet de l'édifice ?

"Ma chère, quand on s'intéresse à une culture, on en apprend la langue."

Deuxième titre du studio toulousain Rundisc créé par le directeur artistique Julien Moya et le développeur Thomas Panuel , Chants of Sennaar figure parmi les pépites indés françaises de 2023. Au moment d'élaborer cette déclinaison ludique du mythe de la Tour de Babel, le duo a puisé aussi bien dans l'histoire de l'architecture que dans leur passion pour les jeux d'infiltration et de puzzles, mâtinant le tout d'une imagerie épurée, quasi-fauviste, toute droit héritée de Métal Hurlant. Autant d'ingrédients qui ponctuent l'éveil au langage du protagoniste à mesure qu'il perce les secrets des différentes civilisations qui peuplent la Tour... Nos constructions humaines peuvent-elles transcender la multiplicité des langues et des cultures ?


Créé et animé par @pierrolbius et @Kirabochips
Vous pouvez nous suivre sur :

Pour aller plus loin et échanger avec nous, rejoignez notre vaisseau sur Discord ! => https://discord.gg/f8afTvBSgp


Sources et bibliographie

Nos recommandations :

  • Olbius : La discographie de PNL (oui)
  • Karel : Sinners (Ryan Coogler, 2025)

Musiques utilisées :

  • Flashygoodness - Title Theme (Bean Dreams) | Lien Bandcamp : https://urlz.fr/i6m7
  • Taylor Ambrosio Wood - Adventure for Percussion Quartet (TESSERACT: An Acoustic FEZ Album) | Label Materia Collective https://urlz.fr/i6ma
En cours de lecture

NO PAIN NO GAIN · Le muscle a ses raisons

Bienvenue dans Hémisphères, le carrefour des explorateur·ice·s de l'Imaginaire !

Miami, 1995. Daniel Lugo (Mark Wahlberg) croit au fitness. C'est toute sa vie. Mais sa vie d'instructeur au Sun Gym Club le frustre. Pourquoi lui, détenteur d'une force physique hors du commun, devrait-il n'entrevoir le rêve américain qu'au travers des anecdotes de ses clients ? Inconcevable, inacceptable, intolérable. C'est pourquoi, assisté par son comparse Adrian Doorball (Anthony Mackie) et de l'ex-taulard Paul Doyle (Dwayne Johnson), le galérien bodybuilder s'engage dans une vaste opération d'escroquerie et d'extorsion pour dépouiller son client Victor Kershaw (Tony Shalhoub), homme d'affaires plein aux as, de tous ses biens.

"If I believe I deserve it, the Universe will serve it, right?"

No Pain No Gain (titre original : Pain & Gain) est une anomalie cinématographique. Accompagné des scénaristes Christopher Markus et Stephen McFeely (Captain America, Avengers: Endgame), le réalisateur américain Michael Bay (Bad Boys, Transformers, Ambulance) y concrétise un projet de longue date : à la marge du blockbuster inflationniste dont il a redéfini les codes, le destructeur-en-chef adopte une échelle et un budget réduits (28 millions de dollars) pour porter à l'écran un fait divers aussi sordide qu'insolite. Mais qu'y a-t-il vu exactement ?

L'affaire du "gang des bodybuildeurs" cristalliserait-elle les obsessions du réalisateur ? On aurait tort d'imaginer que Bay ait voulu faire un film intimiste ou confiné : bien au contraire, sa forme débridée épouse la culture no-limit d'une Amérique privée d'ennemi, donc d'exutoire à l'expression de sa force. 1995, c'est aussi l'année du tout premier long-métrage de Bay : Bad Boys, produit d'un contexte socio-économique, géographique et historique, ici revisité avec un recul ironique et caricatural qui n'a pas peur de tricher avec le réel pour en saisir la vérité. Cet illimitisme formel appliqué à une échelle tristement humaine nous invite, le temps d'un épisode, à explorer cette Amérique que No Pain No Gain semble mettre à nu : où s'arrête la force ?


Créé et animé par @pierrolbius et @Kirabochips
Vous pouvez nous suivre sur :

Pour aller plus loin et échanger avec nous, rejoignez notre vaisseau sur Discord ! => https://discord.gg/f8afTvBSgp


Sources et bibliographie

Nos recommandations :

  • Olbius : Miséricorde (Alain Guiraudie, 2024)
  • Karel : The Substance (Coralie Fargeat, 2024) // Ninja Gaiden Black (Team Ninja / Tecmo, 2005)

Musiques utilisées :

  • Flashygoodness - Title Theme (Bean Dreams) | Lien Bandcamp : https://urlz.fr/i6m7
  • Taylor Ambrosio Wood - Adventure for Percussion Quartet (TESSERACT: An Acoustic FEZ Album) | Label Materia Collective https://urlz.fr/i6ma
En cours de lecture

PERSONA 3 RELOAD · Mourir sa mort

Bienvenue dans Hémisphères, le carrefour des explorateur·ice·s de l'Imaginaire !

Japon, 2009. Un lycéen taciturne et orphelin intègre le lycée de Gekkoukan... Mais à peine installé apprend-t-il malgré lui l'existence de phénomènes paranormaux sur le campus ! Quand vient minuit, le ciel du soir prend en effet une teinte verdâtre, et les passants s'évanouissent dans une brume écarlate donc s'extirpent des cercueils immobiles. L'air se charge alors de sang, et des Ombres sillonnent les rues à la recherche de nouvelles proies à dévorer... Pour survivre à cette "Heure Sombre" dont la plupart des mortels ignore l'existence, quiconque en fait l'expérience devra trouver en soi la force d'invoquer sa "Persona", gardien spectral que se donnera sa conscience pour survivre aux assauts des Ombres.

Coup de bol pour notre protagoniste : le campus s'est doté d'une cellule d'enquête sur ce phénomène. Lycéens le jour, explorateurs des ténèbres la nuit, notre héros et ses camarades d'infortune partent en quête de réponses... Quels mystères recèle cette Heure cachée ? Pourquoi leur lycée et les bâtiments alentours s'agrègent-ils pour former une Tour gigantesque dont la cime semble atteindre la Lune ? D'où leur vient leur aptitude à manier une Persona, et de quoi les Ombres sont-elles le nom ?

"Confiant son futur aux cartes, l'Homme s'accroche à un faible espoir..."

Vivant de succès d'estime qu'il peine alors à rentabiliser, le studio Atlus sort en 2006 un jeu qui va tout changer : Persona 3. Ce RPG japonais, porté depuis lors au panthéon de la PlayStation 2, est un succès inespéré.... d'autant que le trio de choc Katsura Hashino (réalisateur), Shigeoni Soejima (designer et directeur artistique) et Shoji Meguro (compositeur) y prend les conventions du genre à contrepied. Dans un paysage biberonné à la light fantasy, le contraste entre culture urbaine et métaphysique torturée fait mouche, et tire enfin la saga Shin Megami Tensei de sa niche... Si ce mélange entre dungeon-RPG implacable et dating-sim dépressif accuse désormais son âge, Atlus a jugé bon de lui donner une nouvelle jeunesse avec Persona 3 Reload, sorti il y a tout juste un an... L'occasion pour nous de revenir sur le patient zéro d'une formule qui a depuis fait ses preuves !


Créé et animé par @pierrolbius et @Kirabochips
Vous pouvez nous suivre sur :

Pour aller plus loin et échanger avec nous, rejoignez notre vaisseau sur Discord ! => https://discord.gg/f8afTvBSgp


Sources et bibliographie

Nos recommandations :

  • Olbius : Love Exposure (Sion Sono, 2008)
  • Karel : Dark City (Alex Proyas, 1998) // The Messenger (Sabotage, 2018)

Musiques utilisées :

  • Flashygoodness - Title Theme (Bean Dreams) | Lien Bandcamp : https://urlz.fr/i6m7
  • Taylor Ambrosio Wood - Adventure for Percussion Quartet (TESSERACT: An Acoustic FEZ Album) | Label Materia Collective https://urlz.fr/i6ma
En cours de lecture

LOST · Le Cap des grandes espérances

Bienvenue dans Hémisphères, le carrefour des explorateur·ice·s de l'Imaginaire !

Aéroport de Sydney, 2004. Un défilé de silhouettes se presse aux portes du vol 815 pour Los Angeles. Il ne leur reste qu'à fermer les yeux, et à profiter du vol... Pourtant, quelques instants plus tard, l'un d'entre eux se réveille haletant au milieu d'une jungle de bambous. Il se lève, titube, parvient à une plage. Le voici nez-à-nez avec une carcasse en flammes, dont s'extirpent tant bien que mal des passagers sonnés, pour certains gravement blessés. Pas de doute : le vol 815 s'est crashé sur une île déserte. Les survivants doivent-ils s'en remettre à l'espoir d'une aide extérieure, ou trouver leur propre salut en négociant leur survie au contact de l'île ?

"Ne me dites jamais ce que je ne peux pas faire !"

Il y a 20 ans, c'est sur cette introduction alléchante que LOST ouvrait un nouvel horizon aux séries télévisées. À la fois projet suicidaire d'un Lloyd Braun sur la sellette, tremplin créatif pour J. J. Abrams et va-tout du jeune scénariste Damon Lindelof propulsé showrunner, ce pilote de luxe engageait sans le savoir son équipe et son public dans un périple de six saisons. Portée par l'efficacité de son pitch, la diversité de son casting et l'implication sans précédent de son public d'internautes chevronnés, la série a su injecter par effraction les codes de la science-fiction ésotérique dans la recette éprouvée du soap opera. Mais la légitimation de la culture geek suffit-elle à fonder l'intemporalité d'une œuvre ? Derrière sa somme référentielle, de quoi est-il fondamentalement question dans LOST ?

Épisode bilan et anniversaire, pour conclure l'année en beauté !


Créé et animé par @pierrolbius et @Kirabochips
Vous pouvez nous suivre sur :

Pour aller plus loin et échanger avec nous, rejoignez notre vaisseau sur Discord ! => https://discord.gg/f8afTvBSgp


Sources et bibliographie

Nos recommandations :

  • Olbius : The Leftovers (Damon Lindelof, 2014)
  • Karel : Le Cercle des neiges (J. A. Bayona, 2024) / le Steam Deck OLED

Musiques utilisées :

  • Flashygoodness - Title Theme (Bean Dreams) | Lien Bandcamp : https://urlz.fr/i6m7
  • Taylor Ambrosio Wood - Adventure for Percussion Quartet (TESSERACT: An Acoustic FEZ Album) | Label Materia Collective https://urlz.fr/i6ma