Hémisphères · Podcast

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Le carrefour des explorateur·ice·s de l'imaginaire

Olbius et Karel

Hémisphères est une émission mensuelle d'exploration de l'imaginaire créée et animée par Karel et Olbius. Chaque épisode est articulé autour d'une œuvre issue d'un médium visuel (cinéma, jeu vidéo, bande dessinée, série). Dans une perspective de découverte mutuelle, nous cherchons à saisir les résonances symboliques, culturelles, historiques et philosophiques des œuvres choisies.

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LOST · Le Cap des grandes espérances

Bienvenue dans Hémisphères, le carrefour des explorateur·ice·s de l'Imaginaire !

Aéroport de Sydney, 2004. Un défilé de silhouettes se presse aux portes du vol 815 pour Los Angeles. Il ne leur reste qu'à fermer les yeux, et à profiter du vol... Pourtant, quelques instants plus tard, l'un d'entre eux se réveille haletant au milieu d'une jungle de bambous. Il se lève, titube, parvient à une plage. Le voici nez-à-nez avec une carcasse en flammes, dont s'extirpent tant bien que mal des passagers sonnés, pour certains gravement blessés. Pas de doute : le vol 815 s'est crashé sur une île déserte. Les survivants doivent-ils s'en remettre à l'espoir d'une aide extérieure, ou trouver leur propre salut en négociant leur survie au contact de l'île ?

"Ne me dites jamais ce que je ne peux pas faire !"

Il y a 20 ans, c'est sur cette introduction alléchante que LOST ouvrait un nouvel horizon aux séries télévisées. À la fois projet suicidaire d'un Lloyd Braun sur la sellette, tremplin créatif pour J. J. Abrams et va-tout du jeune scénariste Damon Lindelof propulsé showrunner, ce pilote de luxe engageait sans le savoir son équipe et son public dans un périple de six saisons. Portée par l'efficacité de son pitch, la diversité de son casting et l'implication sans précédent de son public d'internautes chevronnés, la série a su injecter par effraction les codes de la science-fiction ésotérique dans la recette éprouvée du soap opera. Mais la légitimation de la culture geek suffit-elle à fonder l'intemporalité d'une œuvre ? Derrière sa somme référentielle, de quoi est-il fondamentalement question dans LOST ?

Épisode bilan et anniversaire, pour conclure l'année en beauté !


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Sources et bibliographie

Nos recommandations :

  • Olbius : The Leftovers (Damon Lindelof, 2014)
  • Karel : Le Cercle des neiges (J. A. Bayona, 2024) / le Steam Deck OLED

Musiques utilisées :

  • Flashygoodness - Title Theme (Bean Dreams) | Lien Bandcamp : https://urlz.fr/i6m7
  • Taylor Ambrosio Wood - Adventure for Percussion Quartet (TESSERACT: An Acoustic FEZ Album) | Label Materia Collective https://urlz.fr/i6ma
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RETURN OF THE OBRA DINN · Le Dessous des voiles

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L'Obra Dinn, fameux trois-mâts de la Compagnie britannique des Indes orientales, est retrouvé à la dérive cinq ans après sa mystérieuse disparition en haute mer. Il n'en fallait pas plus pour que la Compagnie convoque un·e de ses expert·e·s en assurance pour mener l'enquête. Vous voilà donc à bord du navire abandonné, doté d'un cahier et d'une montre magiques qui vous auront été expédiées par un mystérieux commanditaire, pour mettre au clair le destin des 60 passagers portés disparus...

"... ... ... C'est la mer noire ?"

Il est toujours difficile pour un artiste de survivre à un succès fulgurant. Auréolé du succès critique et commercial de Papers Please, l'ingénieur-à-tout-faire indépendant Lucas Pope espérait produire un titre modeste en 3 à 6 mois : il aura pourtant fallu 4 ans de développement acharné pour que Return of the Obra Dinn arrive à bon port en 2018. Fort de son esthétique 1-bit empruntée aux micro-ordinateurs des années 80 et d'un cadre historique particulièrement bien exploité, ce jeu d'enquête atypique (voire unique en son genre) met au cœur de son expérience la capacité d'observation et de déduction du joueur, redéfinissant ce qu'on pouvait attendre d'un répertoire pourtant bien balisé par 40 ans d'aventure textuelle et de point-and-click.


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Sources et bibliographie

Nos recommandations :

  • Karel : Here (Robert Zemeckis, 2024)
  • Olbius : Deadly Premonition (Access Games, 2010)

Musiques utilisées :

  • Flashygoodness - Title Theme (Bean Dreams) | Lien Bandcamp : https://urlz.fr/i6m7
  • Taylor Ambrosio Wood - Adventure for Percussion Quartet (TESSERACT: An Acoustic FEZ Album) | Label Materia Collective https://urlz.fr/i6ma
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FENÊTRE SUR COUR · Une société de vigilance

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L. B. Jeffries, journaliste et photographe de l'extrême, doit mettre sa carrière en hiatus après s'être cassé la jambe en couvrant une course automobile... Cloitré chez lui en plein été, il tue le temps en observant la vie de son voisinage depuis la fenêtre de son salon. Dans ce grand théâtre, son voisin Thorwald retient son attention : le lendemain d'une nuit dont le calme aura été brisé par un cri perçant, sa femme jusque-là alitée semble avoir disparu. Persuadé qu'un meurtre a eu lieu, Jeff embarque sa prétendante Lisa dans une enquête singulière...

"Tell me exactly what you saw and what you think it means."

La spooky season battant son plein, quoi de plus naturel de s'aventurer dans la filmographie d'Alfred Hitchcock ? En 60 ans de carrière et 53 longs-métrages, cet artisan chevronné a constamment accompagné les évolutions de son médium pour entretenir la vitalité du frisson au cinéma – démarche dont Fenêtre sur cour constitue sans doute un aboutissement. Porté par un dispositif aussi pharaonique que millimétré, le film épouse le point de vue de son protagoniste pour mieux interpeller la condition de son spectateur. Que venons-nous regarder ? Que voulons-nous regarder ? Est-on responsable de ce qu'on regarde et si oui, que doit-on en faire ?


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Sources et bibliographie

  • *Hitchcock", Jean Douchet, Cahiers du Cinéma, 2020
  • "Jean Douchet, analyse et débat autour de Fenêtre sur cour - Le C2", C2 - Centre Culturel, 23 février 2013 || URL : https://www.youtube.com/watch?v=zRp8RzeDNZs
  • "Ciné-Club #50 : Fenêtre sur Cour d'Alfred Hitchcock (1954)", Eric Schwald (aka Sergent Pepper), 21 octobre 2019 || URL : https://www.youtube.com/watch?v=FRmh8iie6rs
  • "Apostrophes : François Truffaut raconte Alfred Hitchcock", INA Culture, 2 juillet 2012 || URL : https://www.youtube.com/watch?v=QxBJ3F_GxOY
  • "Analyse : Voyeurisme et figure du couple dans Fenêtre sur cour", Dasn Mon Cut, 28 avril 2022 || URL : https://www.youtube.com/watch?v=1sD2-j_BSEI
  • "Cédric Klapisch à propos de Fenêtre sur cour d'Alfred Hitchcock", LaCinetek, 19 octobre 2021 || URL : https://www.youtube.com/watch?v=QElD7rY5noI
  • "Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur Lacan sans jamais oser le demander à Hitchcock", Slavoj Žižek et al., Capricci, 2010
  • "Hitchcock/Truffaut", François Truffaut, Gallimard, 1980 (pas reçu à temps pour le podcast mais on vous le recommande quand même !!!)

Nos recommandations :

  • Olbius : Paradise Killer (Kaizen Game Works, 2020)
  • Karel : Le Voyeur (Michael Powell, 1960) // "Andrée Viollis, la princesse oubliée du journalisme" (Affaires sensibles, 2024)

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EARTHBOUND / MOTHER 2 · L'envers de l'enfance

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Ness vit une enfance heureuse dans la petite ville d'Onett. Une nuit, il est réveillé par ses voisins Picky et Pokey : une météorite se serait écrasée sur la colline surplombant leur ville. N'écoutant que son courage, il part en avoir le cœur net... C'est alors qu'une mouche s'échappe de l'astre encore fumant et lui livre une étrange prophétie : dans 10 ans, l'extra-terrestre Giygas détruira l'humanité et la Terre, à moins que Ness ne l'en empêche ! Pour ce faire, il devra arpenter la Terre à la recherche de ses 8 Sanctuaires, et des mélodies qu'ils renferment. Le jeune garçon s'engage alors dans sa quête initiatique, dont l'issue devrait permettre de repousser cette menace venue du fond des temps...

"Il y aura des temps difficiles, mais vous devrez garder votre sens de l'humour et faire de votre mieux !"

Fort d'une première expérience vidéoludique avec le déjà très expérimental Mother sur Famicom, l'auteur/publicitaire/comédien/cerveau-à-tout-faire Shigesato Itoi laisse parler sa plume dans une aventure encore plus émouvante et psychédélique, portée par les nouvelles possibilités qu'offre la Super Famicom. Sauvé in extremis d'un enfer de développement par l'intervention du programmeur et producteur Satoru Iwata, Earthbound (Mother 2 au Japon) opère une synthèse poétique singulière : outre une parodie en règle de l'hégémonie culturelle américaine et des conventions du RPG japonais, le titre se paye le luxe de prophétiser les grands enjeux esthétiques et philosophiques propres à son médium – gage de postérité qui lui permettra de survivre à son bide monumental aux États-Unis.

Du haut de ses 30 ans, Earthbound incarne un certain absolu du "jeu vidéo culte". Sa contre-performance américaine l'a en effet destiné à un cercle de fans zélés, qui n'attendait que l'irruption de Ness dans Super Smash Bros. pour s'élargir. Plusieurs générations se seront ainsi essayées à ce chef-d'œuvre clandestin, lui conférant sur le temps long l'aura internationale qu'il méritait, et nourrissant un héritage à la mesure des questions qu'il soulève. Les traumas de l'enfance nous enferment-ils dans des imaginaires aliénants, ou affûtent-ils notre regard sur le réel ? Tout RPG ne se résume-t-il qu'à une course à la puissance ? L'interactivité propre au jeu vidéo peut-elle renouveler notre rapport au langage ? L'espace-temps du jeu a-t-il vocation à satisfaire notre besoin de contrôle, ou à accepter le monde dans ce qu'il peut avoir de plus étrange et imprévisible ?


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Sources et bibliographie

Nos recommandations :

  • Olbius : Cocoon (Geometric Interactive / Annapurna, 2023)
  • Karel : Mirai, ma petite sœur (Mamoru Hosoda, 2018) / Le Garçon et le Héron (Hayao Miyazaki, 2023)

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LIZ ET L'OISEAU BLEU · Harmonie mutuelle

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Mizore, discrète et réservée, joue du hautbois dans l'orchestre de son lycée. Nozomi, pimpante et extravertie, y joue quant à elle de la flûte traversière. Toutes deux semblent avoir tissé une amitié solide, mais la fin du lycée approche... Tandis qu'elles doivent répéter leurs solos respectifs pour une représentation du morceau "Liz et l'oiseau bleu", le conte dont il est issu semble résonner avec leur vécu. Leur lien pourra-t-il résister à la séparation qui s'annonce, ou doivent-elles s'y résoudre ? Pour qui la distance sera-t-elle la plus douloureuse ? L'interprétation musicale peut-elle guérir ce qui n'a pas encore été subi ?

"Elle doit s'envoler, même si cela lui brise le cœur."

Au vu du pitch, on aurait vite fait de ranger Liz et l'oiseau bleu dans le grand tiroir du cinéma autoréflexif. À vrai dire, on ne s'y tromperait qu'à moitié : on parle quand même de deux récits imbriqués au sein d'un long-métrage spin-off d'une série animée (Sound! Euphonium), elle-même adaptée d'une série de light novels écrite par Ayano Takeda ! Mais ce serait occulter l'œuvre dans tout ce qu'elle a de singulier : sa démarche, ses enjeux et son propos.

Car Liz et l'oiseau bleu est d'abord un manifeste esthétique puissant, où la réalisatrice Naoko Yamada (K-ON!, A Silent Voice, Heike Monogatari) mobilise son bagage photographique et sa compréhension aiguë du montage pour proposer une animation profondément naturaliste, articulée autour des compositions d'Akito Matsuda (Sound! Euphonium) et Kensuke Ushio (Ping Pong, A Silent Voice). Le savoir-faire des orfèvres du studio Kyoto Animation (Clannad, Free!, Violet Evergarden) donne alors vie à des images qu'on croirait prises sur le vif, immortalisant des émotions qu'un quotidien trivial condamnerait pourtant à l'évanescence.


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Sources et bibliographie

Nos recommandations :

  • Olbius : Phantom Thread (Paul Thomas Anderson, 2017)
  • Karel : TAR (Todd Field, 2022) // House of X / Powers of X (Jonathan Hickman et al., 2019)

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